Workshop LOVE, L’amour Révolutionnaire – ENSAB

Le 04 février, 2022

dans la grande galerie

Urbanisme / Aménagement / Architecture

Chaque année, une poignée d’étudiant·e·s motivé·e·s de troisième année de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne sont à l’initiative d’un événement clé dans la vie de l’école : un workshop fait par les étudiant·e·s et pour les étudiant·e·s. Ce projet se déroule sur une semaine de travail autour d’un thème. Il est l’occasion d’expérimenter une méthode de travail différente de celle enseignée à l’école et en fait un temps fédérateur. C’est une semaine de travail intensive, ponctuée de conférences et d’interventions.

Cette année, à l’occasion de la réédition de l’événement du 31 janvier au 4 février à l’ENSAB, les étudiant·e·s se sont emparé·e·s du thème de l’amour en l’inscrivant dans une démarche d’action redéfinissant ainsi une thématique globale : Amour Révolutionnaire. Notre révolution passe par la mise en mouvement du corps et de l’esprit, le soulèvement face à la répression de nos sentiments dans la sphère publique, la réaction à la généralisation sociétale des identités individuelles. Partie intégrante de notre quotidien, le terme d’amour se définit sous ses diverses déclinaisons : la passion, la sensualité, l’attachement, les fantasmes, l’utopie, l’amour platonique, la séduction, l’attirance et le désir. Les sujets vers lesquels il se dirige se rapportent à différentes sphères : la famille, l’amitié, le couple, l’autre, les disciplines, les arts et les idées. La polysémie du mot permet à chacun·e de définir cette vaste idée à sa manière. Les recherches pourront proposer de redéfinir ces concepts en étudiant de manière introspective notre rapport à l’espace, aux objets, aux autres et à soi. Les diverses formes d’amour génèrent des besoins et des manières d’habiter différents, propices à l’exploration architecturale. De plus, nos recherches peuvent porter sur ce qui rend un lieu réel ou fictif, attractif ou amourogénique, utopique ou dystopique dans un rapport de démonstration d’amour dirigé vers l’Architecture. Le but ici est de créer un espace où chacun puisse se sentir libre de prendre la parole et de s’exprimer.

A la manière de la ZAD (Zone A Défendre) dans laquelle se constitue une microsociété altermondialiste et autonome, nous expérimenterons notre ZAA (Zone À Aimer) comme le théorise Paul Ardenne, sous les auspices d’Eros et d’Aphrodite. Détachons-nous de la logique de stratégie reproductive et apportons la poésie. L’universalité du thème permet d’ouvrir les échanges sur les réflexions théoriques développées durant la semaine lors d’une restitution publique le 4 février dans la grande galerie de l’Hôtel Pasteur.

Entre 17h et 21h, le public est invité à découvrir les productions plastiques, architecturées ou performatives scénographiées par les étudiant·e·s.